Comment se déroule une séance d’orthopédagogie ?

Chaque séance est personnalisée, adaptée aux besoins de l’élève préalablement définis avec la famille, éventuellement l’enseignant et les autres professionnels qui gravitent autour de l’apprenant (orthophoniste, neuropsychologue, psychomotricien…)

  • Tout d’abord lorsque l’élève arrive. Il affiche sa météo intérieure 😀😞☹️😡😢😭 Cela permet d’ouvrir un espace d’écoute bienveillante et d’échange, et éventuellement de faire une régulation émotionnelle si cela s’avère nécessaire 🗣👂
  • Ensuite, la séance se poursuit avec différents petits exercices ou jeux permettant de travailler la fonction exécutive à remédier : attention, inhibition, activation, flexibilité, mémoire, planification… À chaque étape, un dialogue avec l’élève permet de lui faire prendre conscience des stratégies qu’il met en place : celles qui sont efficientes et celles qui ne le sont pas, mais surtout de lui en proposer des nouvelles 🧩🎲🎯
  • Enfin, enrichi d’une nouvelle stratégie efficace, nous la transférons aux apprentissages afin de permettre à l’élève de l’appliquer ensuite dans un contexte scolaire.

La séance dure une heure (que l’élève voit rarement passer 😜) à l’issue de laquelle il affiche de nouveau son état émotionnel 😀☀️

C’est juste merveilleux d’aider un enfant à reprendre confiance en lui, à déployer ses potentialités et le voir repartir avec le sourire 🥰

Stage de remédiation vacances de Toussaint 2020

J’organise des stages de remédiation lors des vacances scolaires sur 5 jours à raison d’une heure et demie par jour, par groupe de 5 élèves maximum.

Le premier jour de stage consiste à apporter aux élèves des connaissances sur le cerveau : son anatomie, son fonctionnement, en prendre soin… Ainsi nous pourrons employer un « langage cerveau » les jours suivants.

Ensuite, nous travaillons l’attention et la mémorisation, fonctions cognitives essentielles à tout apprentissage.

Enfin, les deux derniers jours sont consacrés à une remédiation plus ciblée selon la période de l’année et l’age des participants : mathématiques, lecture, pensée visuelle (sketchnote, carte mentale), planification…

N’hésitez-pas à me contacter si vous souhaitez avoir plus de renseignements ou réserver d’ores et déjà une place 😉

La planification

L’une des fonctions exécutives qui est particulièrement sollicitée lors de cette période d’école à la maison est la planification.

Bien entendu, cela se travaille lors des séances de remédiation avec nos élèves mais, afin d’outiller rapidement ceux qui ont des difficultés pour s’organiser, je vous propose un document support à télécharger.

À la fin du document, j’ai introduit un paragraphe où l’élève peut exprimer ses ressentis et difficultés, et où il peut faire des propositions afin d’envisager avec lui des aménagements.

Je vous le mets sous deux formats :

Les enfants « Tada » (TDAH)

Vous trouverez sur ma page Facebook une vidéo au sujet des enfants ayant un « Trouble et Déficit Attentionnel avec Hyperactivité » (TDAH).

Voici le lien vers la chaîne Youtube du Professeur Alexanian, un pédopsychiatre passionnant, qui pourra vous apporter un éclairage scientifique sur le TDAH :

https://www.youtube.com/channel/UC8yCbo6SBVyf5ALx9gFJ6vQ

Voici également une brève bibliographie pour approfondir le sujet sur le TDAH ou trouver des idées pour aider votre enfant mais aussi toute la famille 😉 :

Enfin, je vous propose quelques jeux qui permettent de travailler sur l’inhibition et l’attention avec votre enfant, tout en vous amusant 😛 :

Apprendre à apprendre

La première fois que votre enfant est rentré de l’école en ayant comme devoir « apprendre la leçon », vous avez dû lui expliquer comment apprendre, lui montrer peut-être même comment vous faisiez lorsque vous étiez élève.

Toute la remédiation, lors des séances d’orthopédagogie, est basée sur les connaissances actuelles du fonctionnement du cerveau. Elle consiste, entre autre, à aider l’élève, à découvrir son profil d’apprenant, ses atouts et ses points faibles, et lui proposer des méthodes de travail qui correspondent à son mode de fonctionnement et vont ainsi améliorer ses apprentissages.

Le cerveau a besoin de réactivation : tout nouvel apprentissage crée des connexions entre les neurones. Plus ces réseaux de neurones sont régulièrement activés, plus ils sont renforcés.

Prenons un exemple : vous entrez dans une forêt dans laquelle aucun chemin n’existe. Le premier jour, vous vous frayez un chemin. La trace du chemin que vous avez emprunté est quasiment invisible. Le lendemain, vous devez vous concentrer pour ne pas vous tromper et vous remémorer votre trajet de la veille pour essayer de reprendre le même chemin. Le jour suivant, vous vous souvenez mieux du trajet, des erreurs que vous avez commises le jour précédent et vous vous employez à ne pas les reproduire. À chaque jour qui passe, une piste se dessine de plus en plus nettement au sol. Plus vous empruntez ce chemin, plus vous finissez par le connaître, et plus le chemin devient visible, si bien que vous l’avez « automatisé » et pouvez profiter des lors des autres éléments de la forêt : les champignons, les oiseaux, les arbres…

En terme d’apprentissage, c’est la même chose : plus la notion, la leçon est revue, plus elle restera. Mais attention ! Ce qui est important, c’est de rechercher le chemin dans sa tête : si vous lisez votre cours 20 fois mais ne faites jamais l’effort de vous interroger sur ce qu’il en reste dans votre tête, cela ne fonctionne pas, de même que lire et répéter immédiatement après à haute voix !

Comment apprendre efficacement une leçon écrite ?

  • Commencez par vous interroger sur ce que vous avez retenu.
  • Ensuite, relisez la leçon en recherchant ce que vous avez omis.
  • Tapez le texte, faites-en une sauvegarde puis créez des textes à trous pour la suite de l’apprentissage.
  • Le lendemain, prenez un des textes à trous et le complétez-le.
  • Puis, chaque jour, avant de reprendre l’apprentissage, interrogez-vous dans votre tête sur ce dont vous vous souvenez, ce que vous aviez oublié la dernière fois : vous réactivez ainsi vos connaissances et pouvez vérifier en complétant un autre texte à trous.

Cette méthode d’apprentissage en est une parmi tant d’autres… Selon votre profil d’apprenant, je vous en ferai découvrir encore plein d’autres lors des séances !

Ce qu’il est important de retenir :

  • Lorsqu’une tâche est fréquemment réalisée, elle est de moins en moins « coûteuse » pour le cerveau car le cerveau est comme un muscle. Plus vous l’entraînez, plus il gagne en performance !
  • Il est préférable de travailler une leçon 4 fois 10 minutes plutôt qu’une fois 40 minutes.
  • Apprendre sa leçon, du soir pour le lendemain ne fonctionne pas : habituer sa mémoire à court terme peut fonctionner un temps, mais ne permet pas d’entraîner le cerveau à de bonnes habitudes d’apprentissage et, hélas ! un jour cela vous rattrape…

Voilà pour aujourd’hui. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter 😉

Nos émotions (deuxième partie)

Cet article fait suite à un premier article « Nos émotions (première partie) ».

Qui n’a jamais été confronté à une colère inexpliquée de son enfant ?

Par exemple, vous récupérez votre bambin à l’école, prenez le goûter, enchaînez les devoirs, puis vous avez le malheur de lui demander de ranger son cartable qu’il a laissé traîner, et là… c’est la colère ! Pourtant, vous lui demandez tous les soirs de ranger son cartable. Pourquoi, ce soir, cela a-t-il provoqué une crise ?

Je vous apporte la réponse dans une vidéo (cf. Danie Beaulieu, l’éponge).

https://www.facebook.com/cedrine.orthopedagogue.5/videos/129625525292156/?t=0

Nos enfants vivent beaucoup d’émotions dans la journée. Ils « gonflent » leur éponge petit à petit et lorsque celle-ci est pleine, elle « déborde ». Ils contiennent un maximum leurs émotions et ne les laissent déborder que lorsqu’ils sont en « sécurité affective », c’est à dire… à la maison.

Lorsque votre enfant fait preuve d’un tel comportement, il expose sa « vulnérabilité » et c’est une grande marque de confiance. Alors oui, ce n’est pas toujours facile de le voir comme ça, je l’avoue, mais, le comprendre, c’est déjà un premier pas 😉

Comment gérer la colère de son enfant ?

Lorsque votre enfant se met en colère, il est dans son « cerveau reptilien », il doit donc se « reconnecter » à son néocortex. Tenter de le raisonner à ce moment-là ne sert à rien, il n’a pas accès à la partie du cerveau qui le lui permet !

Alors que faire ?

Pour les petits, prenez votre enfant dans les bras, s’il ne se débat pas. Les enfants sont souvent surpris de ce geste de tendresse mais, par cette étreinte, vous leur apportez une sécurité physique, accueillez leurs émotions et les accompagnez. Parfois, les cris se transforment ainsi en larmes…

Pour les plus grands, je vous propose ici plusieurs ressources avec des suggestions de retour au calme :

Dans un second temps, vous pourrez dialoguer avec votre enfant pour rechercher quelle émotion est à l’origine de la colère et quelles sont les raisons qui ont engendré cette forte émotion. Surtout, ne l’assaillez pas de questions et mettez beaucoup de silences. Même s’il ne parle pas, laissez-lui cet espace de silence pour l’inciter à le faire.

Et en orthopédagogie ?

Les élèves ont bien souvent des peurs ou des appréhensions face à l’apprentissage, dues à leur « passif » d’élève. Ils ont également des doutes sur leurs compétences. Leur image d’élève est « abîmée ». Nous intervenons alors sur ces blocages, afin de leur apprendre à « réguler leurs émotions », reprendre confiance en eux et faire tomber leurs blocages qui les empêchent d’être en réussite scolaire.

J’espère que ces conseils vous auront aidé. Si vous avez des questions ou souhaitez une prise en charge de votre enfant, n’hésitez pas à me contacter.

À bientôt.